AUBLET - Flore de Guyane

 

   

 

 

 

 

L’Inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique dans les DOM. Bilan et modernisation

 

 

Michel HOFF (1) et Edwige de FERAUDY (2)

 

 

(1) : ORSTOM, Service du patrimoine naturel, I.E.G.B./M.N.H.N., 57, rue Cuvier, F-75005 Paris

 

(2) : Service du patrimoine naturel, I.E.G.B./M.N.H.N., 57, rue Cuvier, F-75005 Paris

 

 

RESUME.- L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) est un bilan du patrimoine naturel concernant l’ensemble du territoire national français. Les zones sont identifiées à partir d’espèces animales et végétales et d’habitats menacés, rares, remarquables ou caractéristiques. Les enseignements tirés de 10 ans d’inventaire ont conduit à faire évoluer les concepts et la méthodologie de celui-ci. Dans les Départements d’Outre-mer, la méthode utilisée, mise au point en métropole, doit s’adapter au domaine tropical. La modernisation des ZNIEFF, qui vient de débuter, est l’occasion de discuter des problèmes spécifiques aux DOM afin de revoir et améliorer l’existant, et de poursuivre l’inventaire en s’appuyant sur des index taxonomiques de référence et une typologie des habitats propres aux DOM.

 

MOTS-CLES.- Inventaire, Départements d’Outre-mer, Flore, Faune.

 

 

 

INTRODUCTION : L’INVENTAIRE ZNIEFF

 

 

            Dès le début des années 1980, alors que la prise en compte du patrimoine naturel dans les politiques d'aménagement du territoire se faisait plus exigeante, le Ministère de l'Environnement a souhaité disposer d'un bilan des zones de grand intérêt écologique couvrant l'ensemble du territoire national.

 

            L'objectif d'un tel programme était de créer un outil de référence permettant de :

 

                        - bénéficier d'un bilan scientifique des connaissances disponibles sur le patrimoine naturel de grand intérêt biologique et écologique ;

                        - faire valoir la prise en compte de ces milieux naturels préalablement aux projets d'aménagement ;

                        - déterminer des priorités de conservation et de gestion de la biodiversité.

 

            C'est pour répondre à cette demande que l'inventaire des zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique, plus connues sous leur acronyme "ZNIEFF", est né en 1980, sur une proposition méthodologique du Secrétariat de la Faune et de la Flore (devenu Service du Patrimoine naturel à partir de 1995), du Muséum national d’histoire naturelle.

 

1. Définition

 

            Une ZNIEFF est un secteur du territoire national pour lequel des experts scientifiques ont identifié des éléments remarquables du patrimoine naturel (Sff, 1982, 1985 ; De Beaufort et al., 1988a, 1988b). L'intérêt de chacune des ZNIEFF repose sur la présence d'espèces animales et végétales ou d’associations d'espèces menacées, rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel régional ou national.

 

            Chaque ZNIEFF fait l'objet : d'un contour, d'une description administrative (localisation, altitude, superficie) et écologique (milieux, cadre lithologique et géomorphologique, etc.), d'une liste d'espèces de faune et de flore.

 

            Deux types de zones sont distinguées :

 

                        - les ZNIEFF de type II sont de grands ensembles naturels riches et peu modifiés et qui offrent des potentialités biologiques importantes ;

                        - les ZNIEFF de type I, secteurs caractérisés par leur intérêt biologique et écologique remarquable, abritent des espèces ou des associations d'espèces menacées, rares ou caractéristiques du patrimoine naturel régional ou national.

 

2. Historique

 

            L'inventaire ZNIEFF a été mené dans toutes les régions de métropole à partir de 1981 et dans les départements d'Outre-mer à partir de 1989. Cet inventaire, au départ expérimental, a rapidement rencontré un vif succès, notamment au niveau régional. La communauté scientifique ainsi que les naturalistes et les Directions régionales de l'environnement (DIREN) ont été parmi les premiers à percevoir l'intérêt d'un tel outil de connaissance pour la prise en compte des milieux naturels d'une région. L'information contenue dans les ZNIEFF intègre de nombreuses connaissances bibliographiques complétées par des prospections de terrain.

 

            C'est autour de 1990 que les premières régions ont achevé la réalisation de la première phase de l'inventaire. L’année 1990 est une date importante puisque pour la première fois, à l'occasion d'un colloque intitulé « les ZNIEFF, un virage à négocier, vers un réseau d’espaces naturels à gêrer », une carte et un bilan national des ZNIEFF étaient dressés (Maurin et Richard, 1990).

 

3. Les ZNIEFF-mer

 

            Lors de la première phase d’inventaire, quelques régions côtières et notamment la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA) ont très rapidement ressenti la nécessité d'extrapoler la méthodologie des ZNIEFF au milieu marin.

 

            A partir de 1991, fort de ces premières expériences, une méthodologie particulière a été élaborée pour l'inventaire des ZNIEFF en milieu côtier et marin, sous la responsabilité scientifique de J.C. DAUVIN du Laboratoire de Biologie des Invertébrés Marins et de Malacologie (BIMM) au Muséum national d’Histoire naturelle (Dauvin et al., 1993; 1996). Cependant, du fait d’un continuum entre les milieux terrestres et marins, il est envisagé qu'à terme les inventaires ZNIEFF-mer et ZNIEFF-terre soient fusionnés.

 

4. Bilan

 

            Première synthèse sur le patrimoine naturel de chaque région intégrant la flore, l'avifaune, l'entomofaune, etc., les données regroupées au sein de l'inventaire sont en grande partie due à la mobilisation du réseau de naturalistes scientifiques ou amateurs composés d'universitaires, de membres de sociétés savantes et d'associations d’étude et de protection de la nature, etc. Plus de 4 000 personnes ont ainsi collaboré à l'inventaire, qui réunit à ce jour près de 400 000 données de faune et de flore.

 

            La France compte actuellement près de 15 000 ZNIEFF couvrant en métropole plus de 135 000 km², soit un quart de la superficie du territoire national.

 

            En terme d'utilisation, la prise en compte des ZNIEFF est croissante.Elles sont  un outil de travail pour le Ministère de l’Environnement et les Agences de l’eau. En référence à leur vocation première, les ZNIEFF contribuent à orienter les décisions en matière de grands aménagements, de politique de création d'espaces protégés et d'attribution de fonds d'aide à une agriculture durable, ainsi que plus récemment en matière d'élaboration des schémas départementaux des carrières, etc. Par ailleurs, de très nombreuses publications citent ou sont consacrées à l'inventaire ZNIEFF, au niveau régional comme au niveau national.

 

 

LES ZNIEFF DANS LES DOM

 

 

            Dans les DOM, l’inventaire ZNIEFF est une nécessité et une priorité, car presque les deux tiers de la diversité de la flore, de la faune et des habitats de la France s’y trouvent (Hoff et Sastre, 1991) et les menaces, dans les îles surtout, sont importantes. Les travaux ont débuté plus tardivement qu’en métropole, d’abord à La Réunion puis en Martinique et en Guadeloupe, et enfin en Guyane. Les méthodes employées ont du s’adapter au contexte local, du fait des fortes particularités biogéographiques. Cependant l’inventaire ZNIEFF a pour objet d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel français. C’est donc un inventaire national qui repose sur une méthodologie unique, garantissant en particulier une synthèse homogène des connaissances sur l’ensemble du territoire.

 

1. La Guadeloupe

 

            L’inventaire a débuté en 1983 et a été réalisé d’abord par des chercheurs de l’Université des Antilles - Guyane. Le maître d’oeuvre a ensuite été le Parc National de la Guadeloupe, à partir de 1990 (Redaud et al., 1994 ; Sastre, 1975).

 

            Au départ, en 1986, les premiers formulaires ZNIEFF ne suivaient pas entièrement la méthode nationale. Les zones étaient décrites par groupe taxonomique, avec des problèmes de numérotation, et de changement de statut entre le type I et le type II, et pas de cartographie au 25 000 ème. Ceci posait un problème de compatibilité avec le reste de l’inventaire.

 

            Les travaux ont repris en 1989 avec 3 formulaires et se sont poursuivit en 1995 avec 12 formulaires, réalisés sur les nouveaux formulaires, puis en 1996 avec 6 nouvelles zones.

 

            Au total, les spécialistes ont répertoriés 6 ZNIEFF de type II et 13 ZNIEFF de type I en 1996. Le Parc National de Guadeloupe s’est chargé du traitement informatique de la cartographie. celle-ci qui est actuellement disponible.

 

2. La Martinique

 

            L’inventaire a été initié en 1989 par la DAF (Direction de l’Agriculture et des forêts), avec comme maître d’oeuvre est la Société des Galeries de Géologie et de Botanique (S.g.g.b., 1994). Celle-ci rassemble des chercheurs, des enseignants et des membres de mouvements associatifs.

 

            Les zones les plus menacées et celles rassemblant des biotopes uniques ou relictuels ont été décrites en priorité. Plusieurs ZNIEFF-mer ont également été identifiées.

 

            Au total, 80 ZNIEFF ont été identifiées, mais seules 34 ZNIEFF de type II ou I-II ont été totalement décrites en 1995. Certaines ZNIEFF de type II rassemblent plusieurs ZNIEFF de type I. Deux ZNIEFF-mer ont été identifiées en 1989, une seule a été validée.

 

            En 1994, la Société des Galeries de Géologie et de Botanique a publié une brochure sur l’inventaire ZNIEFF, en collaboration avec le Conseil Régional, le Muséum national d’Histoire naturelle, l’ONF et la CEE.

 

3. La Réunion

 

            L’inventaire réalisé par des chercheurs, des sociétés savantes et des amateurs a débuté en 1984, avec une forte implication de la région. Dès le départ, des ZNIEFF-mer ont été décrites. La réalisation de l’inventaire ZNIEFF de La Réunion est assez autonome par rapport à celui de la métropole, avec des listes de référence propres (Dupont, s.d.).

 

            D’emblée, l’inventaire ZNIEFF a identifié toutes les zones, mais les ZNIEFF sont alors plus ou moins décrites. Ainsi, des ZNIEFF sont totalement décrites, d’autres partiellement, certaines sont en projet et il existe même des ZNIEFF potentielles. Il se pose également le cas du statut des Iles Eparses du Canal du Mozambique, qui ne rentrent pas dans la méthodologie classique.

 

            Au total, 105 ZNIEFF ont été identifiées, mais seulement 47 décrites (12 ZNIEFF de type II dont 4 décrites, 82 ZNIEFF de type I dont 35 décrites et 11 ZNIEFF de type I-II dont 8 décrites.

 

4. La Guyane

 

            L’inventaire a débuté en 1990, à l’occasion d’une réunion au Muséum national d’Histoire naturelle. Une première synthèse sur les ZNIEFF de Guyane a été proposée dans un compte-rendu de la Société de Biogéographie (Richard, 1992; Condamin, 1976, 1993). Le secrétariat scientifique était alors assuré par l’ORSTOM (maître d’ouvrage), en étroite collaboration avec la Direction Régionale de l’Environnement, la Société d’Etude et de Protection de Guyane, la SEPANGUY et l’Association d’Ecloserie de Tortue Marine de Guyane (AGEOTMG).

 

            Du fait des contraintes et des priorités locales, la zone littorale a été plus particulièrement étudiée (Toriola-Marbot, 1992).

 

            Au total, 63 ZNIEFF de type II (soit 17 00000 ha et 19% de la superficie) et 45 ZNIEFF de type I (soit 180 000 ha soit 2% de la superficie) ont été identifiée. Pour chaque ZNIEFF la liste des plantes, par formation végétale et par localité, a été extraite à partir de la base de données Aublet de l’Herbier de Guyane (Hoff et al., 1989). Des listes des vertébrés ont également été préparées, et sont en cours de validation. Les informations sont cependant très hétérogènes, et certaines zones sont très mal connues. De plus, la délimitation n’a été faites que très grossièrement, au 500 000 ème et il est nécessaire de proposer des limites beaucoup plus fines, surtout en zone littorale. Il se pose également la question du statut des vastes territoires inconnus mais potentiellement intéressants.

 

5. Les autres territoires d’Outre-Mer

 

            Les deux collectivités territoriales de Mayotte et de Saint-Pierre-et-Miquelon semblent intéressées à la mise en place de l’inventaire ZNIEFF dans leur région respective. Cependant, aucune demande officielle n’a encore été faite à notre connaissance pour les Iles de l’Amérique du Nord, tandis qu’une demande a été faite par Mayotte.

 

            Pour les Territoires d’Outre-mer (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis et Futuna) l’inventaire de l’environnement est à la charge de Collectivités territoriales. Le Service du patrimoine naturel pourrait néanmoins intervenir si une demande en est formulée, en relation étroite avec les scientifiques du Muséum, de l’ORSTOM et des territoires concernés (Hoff, 1994).

 

6. Les ZNIEFF-mer

 

            Une typologie des ZNIEFF-mer a été élaborée à la demande du Ministère de l’Environnement, Service de la Recherche et des Affaires Economiques (Guillaume et Bruggemann, 1996). Celle-ci est testée dans les quatre DOM. Ce test est coordonné par le Laboratoie de Biologie des Invertébrés Marins et Malacologie (BIMM) du MNHN (Dauvin et al., 1996). Plusieurs sites test, pour chaque département, ont été identifiés par le BIMM, en accord avec les scientifiques locaux.

 

            Le problème particulier des limites entre ZNIEFF-mer et ZNIEFF-terre se pose essentiellement au niveau des mangroves et des marais à eau saumâtre. Ces milieux, qui ont été d’abord assimilés aux ZNIEFF-terre, rentrent maintenant dans la catégorie mer. Cependant, cette coupure terre-mer est transitoire car à terme, il n’y aura plus qu’un seul type de ZNIEFF.

 

7. Discussion

 

7.1. Quelques difficultées spécifiques aux DOM

 

            Les principales difficultés rencontrées dans l’élaboration des ZNIEFF dans les DOM, par rapport à l’application de la méthodologie en métropole, sont les suivantes :

 

            - la relative faiblesse du réseau associatif et de la communauté scientifique dans certains DOM, alors qu’ils ont été souvent à la base du premier inventaire en métropole ;

            - le manque de naturalistes pluridisciplinaires, ce qui a conduit à des formulaires ZNIEFF parfois déséquilibrés ou incomplets, surtout au niveau des listes d’espèces ;

            - la faiblesse des publications scientifiques locales. Sur beaucoup de zones aucune étude même ancienne n’était disponible ;

            - l’absence d’inventaire exhaustif de la faune comme de la flore. La taxonomie est encore mal connue (pas de flore complète récente à la Réunion ou en Guyane), peu d’études d’ensemble sur la faune et absence de liste taxonomique de référence ;

            - certains groupes taxonomiques manquent totalement de spécialistes, plus spécialement pour les groupes marins et les invertébrés. La détermination des espèces est de ce fait parfois difficile et il faut souvent faire appel à des spécialistes étrangers comme en Guyane avec « Flora of the Guianas » ;

            - le statut des espèces est mal connu car il est souvent difficile, en l’état actuel de nos connaissances, d’élaborer des évaluations fiables sur la rareté des espèces (par exemple pour indiquer l’indice de rareté régional, ou pour apprécier ce qui est endémique à la Guyane) ;

            - la nomenclature de référence des habitats est basée sur la classification CORINE-biotopes (1991). Elle ne concerne que l’Europe et n’est donc pas utilisable. Il n’y a aucune typologie aisée d’emploi pour l’ensemble des quatre DOM de la zone intertropicale ;

            - d’une façon générale, l’accès des sites est plus difficile qu’en métropole. Il faut souvent prévoir des missions de plusieurs jours, certaines zones ne ppouvant parfois être atteintes que lors de missions longues et souvent très coûteuses. De plus, il est souvent nécessaire de faire plusieurs missions sur le même site, mais à des dates différentes ;

            - l’immensité du territoire pour la Guyane rend difficile un inventaire exhaustif, et pose des problèmes d’identification des ZNIEFF et de leur délimitation : pourquoi s’arrêter à telle ou telle rivière, ligne de crête ou limite administrative, alors que les zones voisines sont probablement aussi intéressantes ;

            - enfin, la coordination entre les DOM est réduite.

 

            Ce contexte particulié a entraîné des problèmes spécifiques aux DOM, bien que des difficultées similaires ont été rencontrées dans certains cas en métropole. Il faut en particulier noter que, du fait du manque de connaissance sur la répartition de beaucoup d’espèces, les résultats des inventaires ZNIEFF ont conduit parfois à des observations nouvelles pour la science, posant ainsi le problème de la publication des résultats. De ce fait, on a pu noter une certaine réticence des spécialistes à donner des observations originales et inédites sur la faune ou la flore. L’élaboration de règles déontologiques a levé beaucoup de ces réticences, mais pas toutes.

 

7.2. Problèmes de méthode

 

D’un point de vue plus administratif, on peut noter la grande hétérogénéité des démarches entre les départements. Certaines équipes ont, dès le départ, fait la liste de toutes les ZNIEFF potentielles (Martinique et La Réunion), puis ont commencé leur description, ce qui a posé des problèmes de numérotation lors de la rédaction des formulaires, avec des changements de statuts entre ZNIEFF I et II ou à l’intérieur de ZNIEFF.

 

            Un certain nombre de ZNIEFF se sont révéles incomplètes. En Guyane, par exemple, 4 ZNIEFF n’ont que des informations relatives à la faune tandis que plusieurs dizaines ne sont renseignées que sur la flore et la végétation.

 

            Un Conseil scientifique régional du patrimoine naturel a été constitué dans chaque DOM. Il peut être consulté dans tous les domaines concernant le patrimoine naturel et sa protection dans la région considérée. Il assure la constitution, le suivi et la validation de l’inventaire ZNIEFF en liaison avec le Service du patrimoine naturel du M.N.H.N. En particulier, il a pour fonction de valider les listes taxonomiques de référence, ainsi que la liste des habitats. Certains membres des CSRPN des DOM, qui ont été nommé en raison de leur compétence scientifique et de leur connaissance du terrain, ne résident pas ou plus dans les régions d’Outre-mer. Ceci pose un problème pour les réunions, en l’absence de financement adéquat. Il a été proposé, pour la Guyane, de constituer un groupe de travail (un sous comité), avec les membres présents dans la Région, règlant les affaires courantes entre les réunions plénières qui seraint annuelles ou bisannuelles.

 

            Le Service du patrimoine naturel, à quant à lui manqué de références et de spécialistes pour évaluer les formulaires ZNIEFF des DOM. Entre autres des informations concernant la rareté des espèces et des milieux, nécessaires pour en évaluer la pertinence, ne sont pas facilement disponibles. Cet état a entraîné des retards dans l’évaluation.

 

 

LA MODERNISATION DE L’INVENTAIRE ZNIEFF

 

 

1. Le cadre général de la modernisation

 

            Les enseignements, tirés de plus de 10 années d'inventaire, ainsi que l'évolution du contexte général de la connaissance et de la prise en compte des milieux naturels, ont mis en évidence la nécessité d'actualiser et de moderniser le programme ZNIEFF (Gepana et al., 1993). L’année 1994 a donc vu le lancement de la modernisation de l'inventaire qui s'articule autour de quatre grandes lignes directrices (Spn-Iegb, 1996) :

 

            - une actualisation des connaissances qui devenait impérative, accompagnée de compléments d'informations, en particulier sur les groupes taxonomiques et les secteurs géographiques peu prospectés ;

            - une justification rigoureuse de l'identification de chaque ZNIEFF et de son contour ;

            - une meilleure harmonisation et une standardisation de l'information ;

            - une transparence du contenu et, plus généralement, de la réalisation de l'inventaire.

 

            On a quelque fois parlé d'une "deuxième génération de l'inventaire". De fait, il ne s'agit pas de recommencer un deuxième inventaire ZNIEFF mais bien de revoir et d'améliorer l'existant.

 

2. L'évolution de la méthode

 

            L'une des premières évolutions de la méthode réside dans la précision apportée à la définition des concepts de ZNIEFF de type I et ZNIEFF de type II. En effet, l'examen de la première génération laisse entrevoir des divergences dans l'interprétation de ces définitions entre les différentes régions.

 

            Dans un souci de précision et d'harmonisation avec les standards utilisés sur l'ensemble de l'Europe, la nomenclature des habitats a été entièrement revue et précisée pour reprendre la typologie CORINE-biotopes pour la métropole. On est ainsi passé d'une codification à 32 postes à une codification en 200 postes.

 

            Avec la mise en oeuvre de la deuxième génération, il a été très clairement réaffirmé que l'identification de chaque ZNIEFF devait trouver sa justification dans la présence d'un ou plusieurs écosystèmes, d'espèces de faune et de flore ou de milieux menacés, rares ou remarquables. Chaque ZNIEFF doit donc justifier d'un intérêt patrimonial. La définition de la zone doit, en outre, s'appuyer fortement sur la fonctionnalité des populations et écosystèmes déterminant pour l'intérêt du site. Le choix du contour doit maintenant être étayé par un argumentaire précisant les critères utilisés : localisation des populations d’espèces emnacées ; rupture dans le degré de "naturalité" ou d'artificialisation des milieux, répartition des habitats ; etc.

 

            Enfin, la liste d'espèce, auparavant unique, a été scindée en trois listes afin de répondre au mieux aux besoins de transparence dans le contenu de l'inventaire :

 

            - une première liste "la liste des espèces déterminantes" permet de différencier les espèces motivant la définition de la ZNIEFF. Cette liste est systématiquement diffusée, au même titre que la carte ou le descriptif de la ZNIEFF ;

            - une seconde liste dite "liste d'espèces à caractère confidentiel" permet de consigner un nombre limité d'espèces particulièrement menacées pour lesquelles la diffusion de l'information représente un facteur de vulnérabilité supplémentaire. La diffusion de cette seconde liste est exceptionnelle et requiert l'avis du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel ;

            - enfin, les autres espèces recensées mais à intérêt patrimonial moindre constituent une liste complémentaire.

 

3. L'organisation de la modernisation

 

            La mise en oeuvre de cette modernisation a également permis de préciser et de conforter le rôle de chacun des acteurs de l'inventaire. Deux grands niveaux d'organisations se distinguent parmi les acteurs, le niveau national d'une part et, de façon tout à fait symétrique, le niveau régional d’autre part.

 

            La Direction de la Nature et des Paysages (DNP) du Ministère de l'Environnement est le commanditaire de l'inventaire. C'est elle qui détermine et qui impulse la politique nationale de développement de l'inventaire et fournit aux DIREN les directives administratives nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par le Comité National ZNIEFF. Le Ministère contribue au financement de l'inventaire et est en outre l'utilisateur privilégié des ZNIEFF au niveau national. Le Muséum national d'Histoire naturelle -et plus particulièrement le Service du patrimoine naturel (SPN)- a conçu la méthode d'inventaire. Il assure la coordination méthodologique au plan scientifique et technique ainsi que la gestion informatisée des données. Le SPN est chargé de l’évaluation et constitue le fichier de référence des ZNIEFF. Un Comité national ZNIEFF regroupe les représentants des principaux acteurs et partenaires de l'inventaire. C'est à ce comité que reviennent les décisions stratégiques sur la conduite de l'inventaire.

 

            Au niveau régional, les Directions régionales de l'environnement (DIREN) sont chargées de la maîtrise d'ouvrage de l'inventaire, de sa coordination technique, administrative et financière au niveau régional. La DIREN est l'utilisateur privilégié de l'inventaire au niveau régional, notamment par les « porter à connaissance » qu'elle réalise. En application de la circulaire n°91-71 du 14 mai 1991, chaque préfet de région nomme un Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) composé de spécialistes nommés « intuitu personae » et reconnus pour leurs compétences scientifiques et leur connaissance du patrimoine naturel régional. Le CSRPN a un rôle très important puisqu'il assure la validation scientifique des données régionales de l'inventaire. Il est consulté sur la mise en oeuvre et le suivi de l'inventaire ainsi que sur la diffusion des données confidentielles. La collecte des données et leur mise en forme, l'animation du réseau d'observateurs et la préparation du travail du CSRPN sont assurées par le secrétariat de l'inventaire. Ce secrétariat, choisi par la DIREN, correspond à une structure variable (université, association, bureau d’études, conservatoire botanique national, etc.) mais, dans tous les cas, peut être est reconnue pour ses compétences scientifiques pluridisciplinaires.

 

            Enfin l'ensemble du programme repose sur un réseau d'observateurs composé de spécialistes de la communauté scientifique et naturaliste. Il faut mentionner aussi le rôle déterminant de certaines collectivités territoriales, régionales ou locales, dans le financement de l'inventaire.

 

4. La modernisation des ZNIEFF dans les DOM

 

            La modernisation des ZNIEFF dans les DOM se fait parallèlement à celle de métropole. Tout en gardant la spécificité tropicale, les ZNIEFF des DOM sont associées de manière plus cohérente à celles de métropole. Néanmoins, plusieurs différences notables sont retenues. Elles concernent la typologie des habitats et les listes de référence des espèces.

 

4.1. La typologie des habitats

 

            Il est nécessaire de réaliser une typologie des habitats qui soient basée sur les mêmes principes qu’en métropole, c’est-à-dire CORINE-biotopes (Bardat, 1993 ; Devillers et al., 1991, 1996 ; Corine-biotopes, 1991 ; Spn-iegb, 1995) et qui soit cohérente d’un DOM à l’autre.

 

En Martinique et en Guadeloupe, une adaptation de la typologie CORINE-biotopes avait été réalisée, avec ajout de quelques unités supplémentaires, comme les savanes, les fourrés xérophytiques, les mangroves, les forêts sempervirentes, etc. La Réunion et la Guyane ont, quant à elles, développé une typologie propre. Pour la Réunion celle-ci est basée sur les étages de végétation (Cadet, 1980 ; Dupont, s.d.). Pour la Guyane les grandes unités sont en grande partie analogues à celles de CORINE-biotopes (Hoff, 1991, 1994) ; c’est-à-dire basée sur 8 grandes unités physionomico-écologiques suivantes :

 

            - les habitats côtiers et halophiles, les bords de mer ;

            - les eaux non marines, lacs et rivières ;

            - les landes, fourrés et pelouses, les groupements herbacés et arbustifs ouverts ;

            - les forêts ;

            - les zones humides, marais et tourbières ;

            - les rochers, éboulis et sables intérieurs ;

            - les déserts, chaud ou froid ;

            - les terrains agricoles et les paysages artificialisés, les groupements anthropiques.

 

            Il a été nécessaire de créer une typologie DOM propre, utilisant les groupements végétaux déjà décrits (Dufos de Rau, 1975 ; Cadet, 1980 ; Foucault, 1991 ; Granville, 1979 ; Hoff, 1991 ; Portecop, 1976, 1979, 1982 ; Sastre, 1995). L’ensemble a été placé dans la classification CORINE-biotopes (1991). Cette typologie DOM va être prochainement diffusée aux CSRPN des quatre DOM pour validation, puis sera publiée par le S.P.N.

 

4.2. Les listes de références des plantes et des animaux

 

            En Guyane, une liste des plantes supérieures a été réalisée à partir de l’Herbier de Guyane. Pour la Martinique et la Guadeloupe, la liste est basée sur la flore de Fournet, révisée avec les récents travaux de botanique sur les Antilles (Proctor, Howard, Nicolson, Sastre, etc.). Pour La Réunion, les travaux concernant la flore des Mascareignes (Bosser et al.) sont utilisés, mais de grands groupes n’ont pas encore été publiés, comme les Orchidées. Par contre, les inventaires concernant les cryptogames (mousses, algues, lichens, champignons, algues) sont plus fragmentaires. Il a été décidé de ne pas proposer de liste taxonomique de référence dans un premier temps.

 

            La Guyane possède maintenant un fichier à jour pour les vertébrés. Ces listes sont en cours d’élaboration pour les Antilles et la Réunion. Pour les invertébrés, le nombre de taxon est immense et beaucoup de groupes sont très mal connus. Les listes de références seront élaborées ultérieurement.

 

            En résumé, les fichiers en cours de saisie ou disponibles sont les suivants :

 

            Fichiers floristiques

 

            Plantes supérieures des Antilles (Fournet, 1978 ; Fournet et al., 1991 ; Garay et al., 1974; Howard et al., 1979, 1988, 1989a, 1989b ; Nicolson, 1991 ; Proctor, 1977 ; Rollet et al., 1992 ; Sastre, 1996)

            Plantes de Guyane (tous les groupes), (Hoff et al, 1989)

            Plantes supérieures de la Réunion (en cours de saisie avec des compléments concernant l’Ile Maurice et les derniers volumes de la Flore des Mascareignes, mais cette liste sera incomplète tant que la flore ne sera pas totalement publiée)

            Plantes supérieures de Saint-Pierre-et-Miquelon (disponible)

            Plantes supérieures des Iles Kerguelen (disponible)

 

            Fichiers faunistiques

 

            Poissons des Antilles (disponible)

            Poissons de Guyane (Planquette et al., 1996, 1997)

            Poissons de la Réunion (en cours de saisie)

 

            Amphibiens et Reptiles des Antilles (Lescure, Breuil et al., 1993)

            Amphibiens et Reptiles de Guyane (Chippaux, 1987; Fretey, 1987; Gasc, 1990; Ineich, 1992; Lescure, 1992a, b, c)

            Amphibiens et Reptiles de La Réunion (?)

 

            Oiseaux des Antilles (première version disponible, en cours de précision avec les taxons infra spécifiques)

            Oiseaux de La Réunion (en cours de saisie)

            Oiseaux de la Guyane (en cours de validation)(Tostain et al., 1992)

            Oiseaux de Saint-Pierre-et-Miquelon (disponible)

 

            Mammifères de Guyane (Charles-Dominique, 1987; Dubost et al., 1992; Emmons et al., 1992)

            Mammifères des Antilles (en cours)

            Mammifères de la Réunion (?)

            Mammifères de Saint-Pierre-et-Miquelon (disponible)

 

4.3. Conclusion

 

            Un logiciel ZNIEFF permet, en métropole, la saisie informatique des nouvelles ZNIEFF et la mise à jour des ZNIEFF de première génération. Lorsque, pour les DOM, les listes (habitats et espèces) seront terminées, elles seront intégrées à ce logiciel ZNIEFF ce qui permettra aux secrétariat locaux de poursuivre l’inventaire.

 

 

REMERCIEMENTS

 

 

            Les auteurs remercient MM. Claude Sastre et Jean Lescure, pour l’organisation de la séance n° 611 de la Société de Biogéographie, consacrée au thème : Systématique, Biogéographie et Protection de la Biodiversité et MM. Hervé Maurin et Bertrand Gauvrit pour la relecture de notre communication.

 

 

 

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

 

 

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